Un guide rappelle les règles de bonnes pratiques

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Publié le 19 septembre 2015
Par Francois Pouzaud
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L’arrêté du 22 juillet 2015 relatif aux bonnes pratiques d’emploi des médicaments antibiotiques utilisés en médecine vétérinaire a paru au JO du 10septembre 2015. Sans grandes avancées et sans stigmatiser aucun ayant droit, ce texte ne fait, ni plus ni moins, que rappeler aux pharmaciens et vétérinaires leurs obligations réglementaires en matière de prescription (pour les vétérinaires seulement) et de dispensation de ces médicaments. A quelques détails près. Pour garantir la traçabilité, pharmaciens et vétérinaires vont devoir modifier leurs pratiques d’enregistrement ou d’archivage des ordonnances d’antibiotiques, et donc adapter leur système informatique. « Les pharmaciens devront pouvoir faire des extractions à partir de leur logiciel officinal de données de délivrance des antibiotiques et les remonter aux autorités qui en feront la demande, relève Jacky Maillet, président de l’Association nationale de la pharmacie vétérinaire d’officine. Nos logiciels métier ne savent pas faire ce type d’extractions et vont devoir évoluer sinon les pharmaciens ne pourront plus délivrer d’antibiotiques aux animaux de rente et de compagnie. »

Une substitution interdite

Autre précision importante de l’arrêté : l’interdiction de la substitution par les pharmaciens. En effet, la délivrance des médicaments antibiotiques en pharmacie n’est possible que dans la limite de validité de la prescription (un an) et le plus près possible de la date de l’émission de la prescription. Ainsi, pour des raisons liées aux délais d’attente (chez les animaux de rente) qui peuvent être variables entre un princeps et son générique, la substitution est alors interdite.

Le texte réglementaire rappelle également que la validité de la prescription faite par le vétérinaire ne se conçoit que dans un usage immédiat, son renouvellement est à éviter et l’usage préventif limité à des cas particuliers. « Cette dernière recommandation n’est pas compatible avec la réglementation européenne qui interdit tout usage préventif des antibiotiques », souligne Pierre Buisson, président du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral.

Enfin, en théorie, les éleveurs et détenteurs d’animaux de compagnie s’assurent qu’aucune spécialité antibiotique ne reste stockée à leur domicile. Ainsi, ils ne pourront pas réutiliser des restes d’antibiotiques pour d’autres animaux présentant la même pathologie infectieuse ou en cas de récidive, et devront demander une nouvelle ordonnance au vétérinaire.

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