La vaccination contre les méningocoques ACWY entre au collège

La faible couverture vaccinale contre le HPV reste un sujet de préoccupation des pouvoirs publics. Alors que le vaccin (Gardasil) permet de prévenir 90 % des infections, seuls 48 % des filles et 24,5 % des garçons de 16 ans ont réalisé un schéma complet à 2 doses en 2024. Un résultat largement en deçà de l’objectif national de 80 % à l’horizon 2030.

Pour faciliter l’accès à ce vaccin, une campagne de vaccination, gratuite et facultative, a été lancée en septembre 2023 dans les collèges auprès des élèves de 5^e.

La nouvelle vaccination proposée contre les méningocoques ACWY

Fort de deux années d’expérience, les pouvoirs publics ont décidé d’étendre cette campagne à un autre vaccin.

La recrudescence récente des infections invasives à méningocoque ACWY, avait conduit, dès le mois d’avril, le ministère de la Santé à intégrer aux dernières recommandations vaccinales, la vaccination contre les méningocoques ACWY pour tous les adolescents de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 24 ans. Désormais, ce vaccin est également inclus dans le dispositif de prévention vaccinale mis en œuvre auprès des élèves de 5^e. Une seule dose suffit pour induire une protection efficace et prolongée.

Les modalités de mise en œuvre de la vaccination au collège

• Les séances de vaccination en classe de 5^e se déroulent entre janvier et juin.
• La vaccination contre le HPV s’étend sur 2 années scolaires consécutives, avec un délai maximal de 13 mois entre les deux doses (une première dose administrée en classe de 5^e et la seconde dose en 4^e). Les élèves ayant reçu une première dose en ville peuvent recevoir la seconde au collège.
• Le vaccin contre les méningocoques ACWY, administré en une seule dose, peut être proposé lors de l’une ou l’autre de ces 2 années.
• La coadministration des 2 vaccins est possible lors d’une même séance.
• Une autorisation des deux parents est indispensable.

Ces vaccinations sont volontaires et prises en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Elles sont réalisées par des équipes mobiles issues notamment des centres de vaccination.

Une opportunité pour l’officine

Les campagnes de promotion de la vaccination diffusées auprès des parents et des élèves ont sans doute des retombées sur la demande de vaccination en ville et notamment à l’officine.

Si l’efficacité de la campagne de vaccination contre l’HPV au collège a pu être discutée, les résultats sur l’augmentation de la couverture vaccinale semblent pour autant encourageants, permettant une augmentation globale de la couverture vaccinale des enfants de 11-12 ans, que la vaccination ait été faite en milieu scolaire ou en ville.

Les pouvoirs publics indiquent d’ailleurs que ce dispositif représente une opportunité d’améliorer la couverture vaccinale des autres vaccinations dans cette tranche d’âge. Ainsi, il peut être proposé également aux familles de réaliser les autres vaccinations de l’enfant et de l’adolescent (rougeole-oreillons-rubéole, diphtérie-tétanos-poliomyélite coqueluche, hépatite B) ou de signaler, par exemple dans le carnet de santé, les autres vaccinations, à mettre à jour le cas échéant en ville.