Biosimilaires et hybrides : la substitution fait sa rentrée

Réservé aux abonnés
Publié le 7 septembre 2024
Par Christelle Pangrazzi
Mettre en favori
 

L’Assurance maladie appelait de ses vœux une extension de la substitution des biosimilaires et hybrides, mais sans prévoir de compensation financière adéquate pour les pharmaciens. L’arrêté du 5 juillet dernier vient rectifier cette situation, en instituant, à partir du 1er août, une marge incitative pour les pharmaciens, ce qui rend cette substitution beaucoup plus attrayante.

 

Publié au Journal officiel le 7 juillet 2024, l’arrêté de marge pour les biosimilaires et hybrides est entré en vigueur le 1er août. Cette mesure s’inscrit dans un cadre plus large de réformes destinées à augmenter les possibilités de substitution dès 2025. En effet, depuis avril 2024, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé s’efforce d’élargir la liste des médicaments substituables ; la France pourrait ainsi combler son retard : le taux de consommation des biosimilaires et hybrides est actuellement à 17 % pour les prescriptions en ville, contre 80 % en Allemagne et 84 % aux Etats-Unis. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025 devrait également permettre de statuer sur le montant des remises concernant ces médicaments. En outre, les pharmaciens peuvent bénéficier d’une rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) exceptionnelle de 100 €, versée entre mars et avril 2025, s’ils effectuent au moins une substitution d’un hybride et d’un biosimilaire en 2024.

Publicité

Sur le même sujet…
UDGPO : « Le tout honoraire serait un suicide pour la profession »
Les baisses de TFR et de prix annulées dix jours après leur entrée en vigueur
Génériques : « À présent aux industriels de jouer le jeu »