Beyfortus : feu vert de la Haute Autorité de santé

Il ne manquait plus qu’un avis pour entériner la mise à disposition de Beyfortus (nirsevimab), anticorps monoclonal indiqué dans la prévention des infections des voies respiratoires inférieures graves dues au virus respiratoire syncytial (VRS). C’est chose faite puisque la Haute Autorité de santé (HAS) lui a octroyé un niveau de Service médical rendu modéré chez les nouveau-nés et les nourrissons avec ou sans facteurs de risque non éligibles au palivizumab (Synagis), ouvrant ainsi la voie à sa prise en charge. Ce sont donc plus de 700 000 bébés qui vont pouvoir bénéficier chaque année de ce traitement, et ce dès le mois prochain via un stock d’Etat.

Le DGS-Urgent n° 2023-14 publié le 24 août mentionne en effet une disponibilité à partir de mi-septembre et indique que le nirsevimab pourra être prescrit à l’ensemble des nourrissons nés à partir du 6 février 2023 en métropole (les spécificités ultramarines sont en cours d’instruction).

Le laboratoire Sanofi précise que Beyfortus pourra être administré aux enfants nés pendant la saison épidémique de bronchiolite (entre octobre et mars) avant leur sortie de la maternité. Un rattrapage en ville lors d’une visite pédiatrique est possible si l’injection unique n’a pas pu être faite en établissement.

Beyfortus sera disponible en pharmacie sur prescription d’un généraliste ou d’un pédiatre. Il sera entièrement pris en charge, sans avance de frais pour les patients.

Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a annoncé en complément la mise en place d’une campagne d’information pour rappeler aux parents les gestes de prévention et la conduite à tenir en cas de symptômes de bronchiolite.