Nouvelles missions : ce qui change à partir du 7 novembre

© Getty Images/iStockphoto

Nouvelles missions : ce qui change à partir du 7 novembre

Publié le 4 novembre 2022
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

Entre changements de rémunération et l’arrivée de nouvelles missions, le 7 novembre marque un point d’étape important dans la mise en place de la nouvelle convention nationale pharmaceutique.

A compter du 7 novembre 2022, soit 6 mois après la publication de la convention nationale pharmaceutique au Journal officiel, quelques nouvelles missions ayant un impact économique sur les comptes de l’Assurance maladie et ne nécessitant aucune modification législative pour leur application entrent en vigueur.

  • L’entretien court de la femme enceinte : il est rémunéré par un honoraire de 5 euros TTC et facturé au moyen d’un code « EFE ». Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), invite « les pharmaciens à aller au-delà de ce simple entretien et de s’en servir comme un point de contact pour se positionner comme des conseillers santé sur ce qui doit être mis en œuvre avant et après la naissance. »  
  • La vaccination des adultes et mineurs âgés de 16 ans et plus (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, papillomavirus humains, etc.) : les pharmaciens sont autorisés à administrer les vaccins prescrits sur une ordonnance ou lorsque la délivrance du vaccin ne nécessite pas de prescription. La facturation de cet acte vaccinal, désormais pris en charge par l’Assurance maladie, se fait au moyen d’un nouveau code acte, « RVA ». Sa tarification est de 7,50 euros TTC. « Il n’est pas nécessaire que l’ordonnance du prescripteur comporte une mention indiquant que le pharmacien a le droit de vacciner, il n’y aura donc pas d’indu dans ce cas. Quant au patient, il a le libre choix de son vaccinateur », précise Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Pour pouvoir prescrire lui-même des vaccins de l’adulte, le pharmacien devra attendre le vote définitif et la promulgation de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2023, soit en pratique à partir du 1er janvier prochain. L’honoraire à facturer sera de 9,60 euros TTC lorsque la personne ne dispose pas d’une prescription.
  • L’acte vaccinal antigrippal du pharmacien revalorisé : il passe de 6,30 euros à 7,50 euros TTC. Le code-acte « VGP », sera associé dès le 7 novembre au nouveau tarif en vigueur.
  • La dispensation à domicile : elle s’adresse aux patients ayant intégré l’un des programmes du dispositif PRADO de l’Assurance maladie (service de retour à domicile des patients hospitalisés) : PRADO personnes âgées, PRADO chirurgie, PRADO pathologies chroniques (insuffisance cardiaque, AVC ou BPCO), PRADO Covid. La rémunération est de 2,50 euros TTC par patient dans la limite de 5 dispensations à domicile par jour, tous patients confondus. Elle est versée sous forme de rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp), d’où le recours à un code-traceur de 0,01 euros TTC (non encore défini).
Généralisation de l’honoraire « grand conditionnement » 

L’honoraire « grand conditionnement » de 2,70 euros, appliqué jusqu’alors au cas par cas, est étendu à l’ensemble des présentations trimestrielles, à l’exclusion des pilules contraceptives.

Les nouvelles missions qui attendront

Outre le pharmacien prescripteur de vaccins, le dépistage des infections urinaires simples de la femme (cystite aiguë) dépend lui aussi d’une modification législative portée normalement par le PLFSS pour 2023 qui prévoit un paiement à l’acte (honoraire de 5 euros + 1 euro la bandelette urinaire).

Deux autres dossiers sont au point mort : l’équivalence de marge pourtant actée par les pouvoirs publics entre médicaments biologiques de référence et médicaments biosimilaires, toujours en attente de la publication d’un arrêté de marge, et la dispensation adaptée des médicaments, qui doit être élargie aux produits de la LPPR (compléments nutritionnels oraux, pansements et bandelettes pour lecture de glycémie) et dont les modalités économiques sont à revoir.

Publicité