Bilan économique du premier trimestre : la FSPF ne prévoit pas de gain de rémunération en 2019

Le bilan de la rémunération officinale sur le médicament remboursable sur le premier trimestre 2019 laisse perplexe Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Avec un gain de marge de 20 millions d’euros cumulés, il se refuse à qualifier la dernière réforme économique de positive. « La baisse de la rémunération sur objectifs de santé publique des génériques (ROSP) sur 2019 est de 50 millions d’euros pour le réseau, soit de 12,5 millions par trimestre, le gain de marge doit donc être ramené à 7,5 millions, soit pour ainsi dire à zéro », considère-t-il.

Selon la FSPF, les résultats enregistrés sur ce premier trimestre donnent le tempo pour 2019 et confortent ses prévisions guère optimistes. « Comme en 2018, 2019 sera une nouvelle année de stabilité, l’arrivée des trois nouveaux honoraires de dispensation ne feront que compenser les baisses des prix et des volumes, donc sans booster la rémunération », soutient-il.

Les comparaisons des bilans économiques 2019/2016 (année de référence qui correspond à la dernière année de la convention pharmaceutique précédente signée par la FSPF) continueront de faire apparaître une évolution négative de la rémunération de 2,5%.

« Cette tendance a également deux effets négatifs, d’une part pour les petites officines qui n’arrivent plus à compenser le manque à gagner, d’autre part auprès de l’opinion publique et des politiques auprès desquels notre discours sur les difficultés financières des officines ne passe pas, puisqu’ils entendent du syndicat signataire que tout va bien », se plaint Philippe Besset.

Alors que se profile un comité de suivi des génériques le 16 mai prochain « à couteaux tirés » avec le Comité économique des produits de santé (CEPS) qui veut mettre en place une politique de TFR généralisés via l’accentuation des convergences de prix entre princeps et génériques, le président de la FSPF exhorte son homologue de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) à se ressaisir.