Vos patients vous demandent-ils des autotests supervisés ?

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Publié le 11 décembre 2021
Par Francois Pouzaud
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OUI MAIS

Hélène Nicollier, titulaire d’une pharmacie rurale à Saint-Jean-de-Sixt (Haute-Savoie), emploie 7 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Be Pharma ; syndicat : FSPF.

Les demandes d’autotests supervisés (deux à trois par jour) ne suivent pas l’évolution de la cinquième vague de Covid-19 puisqu’elles proviennent de personnes non vaccinées et asymptomatiques qui ont besoin d’un pass sanitaire. En revanche, celles d’autotests non supervisés augmentent avec la recrudescence des contaminations. Une patiente a souhaité prendre rendez-vous dans ma pharmacie pour un autotest supervisé, mais je lui ai répondu que je n’en fais pas. Je lui ai proposé un test antigénique et, quand elle a appris que je réalise le prélèvement nasopharyngé sur deux narines, conformément aux recommandations émises par les biologistes, elle a refusé. Les gens en ont ras le bol de se faire triturer le nez pour un oui ou pour un non.

OUI

Pierre Aubert, installé dans le centre-ville de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), emploie 5 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Suprapharm ; syndicat : FSPF.

Depuis le 15 novembre, je n’avais plus du tout de demandes. Avec l’arrivée de la cinquième vague, elles reprennent très légèrement depuis que la décision de justice du Conseil d’Etat a réhabilité les autotests supervisés au regard de l’accès au pass sanitaire. Elles sont clairement corrélées avec la reprise de la pandémie. Il y a surtout une accélération des tests antigéniques (60 à 100 par semaine, contre 5 autotests dans le même temps). Les quelques personnes qui réclament un autotest supervisé sont des gens non vaccinés, qui veulent un pass sanitaire à moindre coût. On répond à toutes les demandes de dépistage, même si les autotests supervisés sont beaucoup moins rémunérateurs pour la pharmacie que les tests antigéniques.

NON

Romain Vacheron, titulaire dans un centre commercial de Hagetmau (Landes), emploie 10 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Aprium ; syndicat : FSPF.

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Pas du tout ou presque. Je fais face à deux ou trois demandes d’autotests supervisés par semaine, c’est non significatif. Localement, sur notre secteur, les gens préfèrent se faire dépister au moyen d’un test antigénique. Avec la flambée de la cinquième vague, nous recevons énormément de demandes en officine pour cet acte. Les personnes non vaccinées sans symptômes privilégient également le test antigénique à l’autotest supervisé pour obtenir leur pass sanitaire, même si cela leur coûte plus cher. Nous vendons pas mal d’autotests Covid-19 (sans supervision) que les personnes utilisent à domicile, en home test, donc sans dessein de récupérer un pass.

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