Tests Covid-19 : la pharmacie peut (pour l’instant) souffler

Après plus de trois semaines de hausse, le pic de la 8^e vague de Covid-19 a été atteint en France vers le 18-19 octobre selon les données de Santé publique France. Du 17 au 23 octobre, moins de 50 000 cas ont été détectés en moyenne sur ces sept derniers jours, contre plus de 56 000 une semaine plus tôt. Cette éclaircie sur le front de l’épidémie se ressent sur les activités de dépistage du Covid-19. Sur les 7 jours glissants arrêtés au mardi 18 octobre, la baisse des tests était de 1 % puis de 15,2 % sur la période suivante du 18 au 25 octobre (à 1 396 064 tests et autotests). La décélération la plus forte s’observe au niveau des tests antigéniques (- 18,4 % à 730 100 unités) devant les tests RT-PCR (- 11,4 % à 665 400 unités) et les autotests délivrés (- 4,73 % à 564 boîtes).

Le suivi des tests sur la période du 26 octobre au 1^er novembre n’a pas été communiqué par la Direction générale de la santé (DGS), les données étant probablement biaisées par la grève des laboratoires de biologie médicale entamée le 27 octobre. Un signe de protestation contre le projet de loi de financement de sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 qui prévoit des baisses de tarifs des actes de biologie médicale à hauteur de 250 millions d’euros à partir de l’an prochain. Dans son point épidémiologique du 3 novembre, Santé publique France explique que le taux d’incidence et le taux de dépistage seront sous-estimés à compter du 30 octobre ; les valeurs du taux de positivité et du R effectif sont aussi affectés.

Autre donnée attestant de l’essoufflement de la 8^e vague : le taux de positivité des tests RT-PCR et antigéniques validés la semaine précédant les vacances de la Toussaint diminue et atteint 26,7 % contre 28,1 % la semaine précédente. Pour la première fois depuis la fin du mois d’août, on constate plus de cas négatifs pour toutes les tranches d’âge, y compris pour les plus de 80 ans.