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Si la HAS donnait un avis favorable aux Trod Covid antigéniques avec prélèvement nasopharyngé en officine, seriez-vous prêts à les réaliser ?

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Publié le 24 octobre 2020
Par Francois Pouzaud
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NON

Alexis Levanic, titulaire à Villeurbanne (Rhône) d’une officine de quartier (3 salariés dont 1 adjoint). Groupement : Pharm UPP ; non syndiqué

J’ai été échaudé par le dépistage du Covid-19 par test capillaire, sa réalisation a été un flop dans ma pharmacie. Il faut du temps et des équipes pour suppléer le titulaire au comptoir ; avec la vaccination contre la grippe, je suis déjà bien pris ! Le prélèvement nasopharyngé, c’est un geste technique, je ne me sens pas prêt à le faire. Qu’en est-il de la fiabilité de ces tests ? Je ne vois pas l’intérêt d’un tel dépistage en officine si, derrière, il faut le confirmer en laboratoire d’analyses médicales par un test PCR, pour s’assurer que le test antigénique réalisé n’est pas un faux positif ou négatif. Mais je peux comprendre que les clients soient intéressés par ce type de dépistage pour shunter la queue devant la porte d’entrée d’un laboratoire.

NON MAIS

Patrick Desert, titulaire à Saint-Samson-de-Bonfossé (Manche) d’une pharmacie rurale (4 salariés dont 1 adjoint). Groupement : Giropharm ; syndicat FSPF

Je ne conteste pas l’intérêt de ces tests. Il s’agit cependant d’une nouvelle mission assez épisodique, et la faiblesse de sa rémunération ne permettra pas de couvrir le demi-poste supplémentaire nécessaire pour que je puisse personnellement réaliser ces dépistages qui se font rarement en moins de 10 minutes. Je ne vois pas pourquoi les pharmaciens seraient les seuls professionnels au sein de l’officine à pouvoir vacciner ou faire des prélèvements nasopharyngés pour le dépistage du Covid-19. Le gouvernement reproduit avec les tests les mêmes erreurs qu’avec les masques de protection ou la vaccination contre la grippe réservée uniquement aux pharmaciens. Pour répondre aux nouvelles missions, il faut pouvoir compter sur toute l’équipe, un titulaire ne réalise que 5 à 10 % de l’activité de son officine.

OUI

Philippe Henon, titulaire à Rinxent (Pas-de-Calais) d’une pharmacie rurale (4 salariés dont 1 adjoint). Groupement : Alphega ; non syndiqué

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Je suis prêt à faire ces tests antigéniques car les tests par prélèvement capillaire pour détecter des anticorps ne servent à rien. J’estime que ce nouvel acte de dépistage relève de nos missions de santé publique, je n’entends donc pas me défiler, mais il faut mettre en place un cadre légal minimum et une procédure simplifiée et claire. Je ne tiens pas à revivre une nouvelle fois ce que l’on a connu avec la distribution des masques. Ces tests doivent être réalisés dans des conditions sereines, ce qui suppose de fixer des prérequis sur la formation à ce dépistage, les mesures de sécurité concernant l’acte de prélèvement, les modalités de traçabilité et de transmission des résultats, etc.

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