Dépistage du cancer du poumon : une expérimentation sous forme de programme pilote

Fruit d’un consortium Assistance Publique-Hôpitaux de Paris et Hospices Civils de Lyon, le programme IMPULSION vise à évaluer la faisabilité et l’intérêt du dépistage du cancer du poumon. Une étape préalable qui, si elle s’avère concluante, permettra la généralisation de ce dépistage réclamé depuis plusieurs années par les pneumologues.

Pour qui ?

Ce projet de recherche s’adresse aux personnes âgées de 50 à 74 ans, fumeurs ou anciens fumeurs sevrés depuis au moins 15 ans, dont la consommation tabagique cumulée est d’au moins 20 paquets /années (soit 2 paquets de cigarettes par jour pendant 10 ans, ou 1 paquet par jour pendant 20 ans). Il prévoit d’inclure 20 000 personnes.

Le repérage des candidats potentiels pourra être fait par tous les professionnnels de santé concernés, médecins mais aussi infirmiers de pratique avancée, sages-femmes ou encore pharmaciens, tabacologues ou addictologues. L’inclusion se fera selon plusieurs modalités : par un médecin investigateur, dans certains centres d’examen de santé de l’Assurance Maladie, sur une plateforme digitale ou par téléphone. Dans ces deux derniers cas, un « rendez-vous d’inclusion » avec un médecin est prévu.

Comment ?

Le programme repose sur la lecture d’un scanner thoracique à faible dose. Les deux premiers se feront à un an d’intervalle, les suivants seront réalisés tous les deux ans. Un accompagnement au sevrage tabagique sera systématiquement proposé aux participants : consultations spécialisées avec des professionnels de santé, programmes de soutien personnalisés incluant un accès à des outils d’aide à l’arrêt comme les substituts nicotiniques. Les scanners thoraciques seront pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie, tandis que les consultations et les soins liés aux maladies identifiées grâce à cet examen seront remboursés selon les conditions habituelles.

Quand ?

IMPULSION sera progressivement déployé  à la fin du premier semestre ou au début du second semestre 2025 dans plusieurs régions en prenant en compte les particularités de chacune, selon des organisations décidées par les agences régionales de santé impliquées. En assurant la détection précoce du cancer avant tout symptôme, la mortalité du cancer du poumon (30 400 décès chaque année) pourrait être réduite de 20 à 25 %.