Cystite : le dépistage est officiellement autorisé à l’officine

Les textes publiés inscrivent ainsi le test urinaire de recherche a minima de nitriturie et de leucocyturie comme test d’orientation diagnostique (Trod) d’une cystite aiguë non compliquée chez la femme présentant des symptômes évocateurs et autorisent le pharmacien à réaliser ce test.

Cette mission avait été introduite dans la convention pharmaceutique signée en mars 2022 en précisant le rôle attendu du pharmacien, notamment :

– identification de la population pouvant justifier la réalisation d’une bandelette urinaire ;

– accueil de la patiente dans un espace de confidentialité et la mise à disposition de toilettes pour réaliser le test ;

– explication des recommandations en vigueur sur la prise en charge de la cystite simple ;

– analyse et interprétation du résultat de la bandelette urinaire ;

– remise à la patiente d’un document écrit faisant état du résultat du test ;

– orientation de la patiente vers le médecin traitant ou la sage-femme en cas de résultat du test positif ;

– information du médecin traitant de la patiente de la réalisation de la bandelette urinaire et de son résultat et ajout de ces informations dans l’espace numérique en santé de la patiente sauf opposition de celle-ci.

Le tarif associé à la réalisation du test de dépistage de la cystite est de 6 € dont 1 € pour la bandelette urinaire, pris en charge à 70 % par l’Assurance maladie (code acte : PEE).

Délivrance d’antibiotiques sur ordonnance conditionnelle

L’un des arrêtés publiés étend la liste des médicaments pouvant être délivrés par les pharmaciens sur ordonnance conditionnelle aux antibiotiques indiqués dans la cystite : fosfomycine trométamol et pivmécillinam.

Ainsi, le prescripteur peut rédiger une ordonnance conditionnant la dispensation de ces antibiotiques à la réalisation d’un test urinaire dont le résultat est positif. La mention « si BU positive » doit figurer sur l’ordonnance.

Dans l’attente de consignes de l’Assurance maladie

Avant de pouvoir effectivement mettre en place ce dépistage à l’officine, il faut encore attendre les consignes de l’Assurance maladie qui devraient être publiées, selon l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), dans les prochains jours. Le document doit notamment préciser les personnes éligibles à la réalisation du test urinaire encadré par le pharmacien. Interrogés par ce même syndicat, ni l’Assurance maladie ni le ministère de la Santé et de la Prévention n’ont apporté d’information sur la nécessité d’une formation spécifique pour débuter cette mission.