Pour que vos conseils ne manquent pas de sel

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Publié le 26 janvier 2002
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Que font vos patients chaque jour ? Ils prennent leurs médicaments, bien sûr, et vous êtes là pour y veiller. Ils se nourrissent aussi. Vous pouvez faire en sorte que ces deux activités se complètent efficacement.

Côté vitrine

Nous vous proposons deux idées qui peuvent illustrer une vitrine informative.

Première vitrine : respectez le bon code de la table

Placez dans votre vitrine un faux panneau « Stop » (que vous pouvez dessiner sur une grande feuille de papier) avec au-dessus une bulle interpellant le passant : « Votre alimentation est-elle trop salée ? »

A côté, un feu tricolore dont le rouge illustre les aliments trop riches en sel, en orange ceux à limiter et en vert, les aliments bénéfiques.

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Vous pouvez ainsi décliner le concept sur toutes les pathologies. Par exemple : la constipation avec le panneau « Virages » et l’accroche « Les fibres facilitent le transit, savez-vous où les trouver ? »

Seconde vitrine : le panier pique-nique

Les règles nutritionnelles de base sont toujours bonnes à répéter. Au-dessous d’une bannière interrogative « Diabète, hypertension…, avez-vous pensé à votre alimentation ? », disposez un panier de pique-nique sur une nappe à carreaux. Ce panier est rempli de fruits, légumes et autres victuailles en plastique au milieu desquels est plantée une ardoise avec la mention : « Ces aliments sont bons pour le diabète, l’hypertension, le cholestérol. »

Côté argumentaire

Vous pouvez vous permettre d’être plus « pointus » que dans la vitrine, notamment sur des pathologies telles les allergies ou les intolérances alimentaires pour lesquelles vous rappellerez qu’il existe des produits que vous pouvez fournir (intolérance au gluten) et qui peuvent être pris en charge. Donnez les coordonnées des associations.

N’hésitez pas pour des pathologies plus courantes (diabète, hypertension, cholestérol, constipation, diarrhée) ou avec certains médicaments (AVK, antirétroviraux…), à donner systématiquement des conseils alimentaires en plus des conseils liés aux médicaments. Au moment de la délivrance des médicaments, orientez le dialogue : « Le traitement vous soulage-t-il ? » « Le médecin vous a-t-il prescrit un régime ? » « Le suivez-vous ? » Vous ferez ainsi savoir que vous êtes à l’écoute de votre patient sans qu’il se sente face à un « gendarme nutritionnel ». Le terme régime est à manipuler avec précaution à cause de sa trop forte connotation avec la minceur. Parlez plutôt d’adaptation de l’alimentation. Après avoir repéré des erreurs alimentaires, proposez oralement une ou deux solutions incontournables (inutile de vous lancer dans une énumération orale dont le patient ne retiendra que des bribes). Pour les plus perfectionnistes, remettez en main propre des fiches de synthèse sur les conseils alimentaires. Vous pouvez les rédiger vous-même ou remettre des fiches déjà éditées.

Bien sûr, indiquez à vos patients hypertendus qu’il existe de la moutarde, des cornichons, du ketchup de régime (Bornibus). Sans oublier le chocolat Dardenne pour les diabétiques.