Plantes médicinales : Pathologie et physiologie font la différence pour l’AFSSA

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Publié le 8 octobre 2003
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L’AFSSA vient de publier un rapport sur les plantes à action physiologique. Les auteurs, qui s’efforcent de définir un état physiologique par rapport à un état pathologique, soulignent que la limite est souvent… floue. Pour avancer, en attendant la prochaine directive européenne sur les compléments alimentaires*, ils listent des indications de plantes médicinales autorisées en France comme leur paraissant relever de la pathologie (et donc devoir rester dans le monopole) : par exemple, « traditionnellement utilisé en cas d’état grippal » relèverait « clairement » de la pathologie, tandis que « traditionnellement utilisé pour calmer les douleurs abdominales d’origine digestive » relèverait « apparemment » de la physiologie ! « Les plantes médicinales sont dites médicinales quand elles sont utilisées dans un objectif thérapeutique, mais cela ne les empêche pas d’être utilisées comme compléments alimentaires dans le cadre d’une action relevant de la physiologie », a précisé au Moniteur l’un des auteurs, indiquant que l’AFSSA recevait actuellement des demandes d’entreprises de l’agroalimentaire « que l’on évalue selon ces lignes directrices ».

Par ailleurs, un groupe de travail « parapharmacie » du Conseil national de la consommation (DGCCRF) travaille aussi sur le devenir d’un certain nombre de « produits frontière », dont les plantes inscrites à la Pharmacopée.

* La commercialisation hors du circuit officinal de plantes et extraits végétaux semble envisagée sans états d’âme par les autorités européennes.

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