Médicaments essentiels : L’OMS distribue un outil pour une meilleure transparence des prix

L’OMS vient de mettre à la disposition de tout acheteur de médicaments essentiels dans le monde un manuel pour « décortiquer » leurs prix et ainsi de « mieux choisir ». L’OMS juge en effet que leur fixation est souvent opaque : « Dans les pays en développement, il arrive que le même produit soit plus cher que dans les pays industrialisés. » Ainsi la nifédipine est-elle six fois plus chère en Afrique du Sud qu’au Brésil. « En 2000, décrit encore l’OMS, la lamivudine, utilisée pour la prise en charge du sida, était vendue en moyenne 20 % plus cher en Afrique que dans dix pays industrialisés. »

Le manuel incite bien sûr à comparer les prix entre princeps et génériques, notant à titre d’exemple que « des études ont montré que 30 jours de traitement par la ranitidine coûtaient l’équivalent de 50 jours de salaire au Cameroun et 20 jours au Kenya, tandis que le générique équivalait à 24 et 8 jours respectivement ».

Cette méthodologie permet aussi de définir la part des taxes et des coûts de distribution : des essais pilotes du manuel au Pérou, par exemple, ont montré que les majorations locales faisaient passer le prix de la ranitidine générique 20 cp de 2,90 dollars (prix à l’importation) à 7,20 dollars (prix au détail), remarque encore l’OMS.

Déjà testée durant deux ans dans neuf pays, cet outil permettra aux acheteurs « d’en avoir plus pour leur argent ».

A lire sur http://www.who.int/medicines/library/ prices/medicineprices.pdf.