Les vertus inconnues de la vitamine D

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Publié le 27 février 2010
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De récentes données scientifiques suggèrent une extension du rôle de la vitamine D bien au-delà du simple maintien de l’homéostasie phosphocalcique. Plusieurs études concluent en effet qu’un taux suffisant en vitamine D pourrait contribuer à une réduction du risque de cancer du côlon et du sein, voire d’accidents cardiovasculaires et d’autres pathologies chroniques.

Le taux sérique optimal de 25-hydroxyvitamine D se situerait entre 75 et 150 nmol/l (30 et 60 ng/ml). Forts de ces constats, 40 médecins et scientifiques internationaux lancent un appel à la communauté médicale pour encourager le large dépistage et la correction des déficits en vitamine D, en particulier chez les patients souffrant de certaines pathologies chroniques, chez les personnes de plus de 60 ans ou ayant une pigmentation cutanée foncée. Ils interpellent par ailleurs les Autorités de santé des pays européens pour initier une réflexion sur « l’importance de pallier les besoins en vitamine D avec une supplémentation de 1 000 à 2 000 UI par jour », particulièrement en automne et en hiver.

Prudence chez les patients déjà supplémentés

Toutefois, dans sa lettre de janvier-février 2010, le Centre de recherche et d’information nutritionnelles (Cerin) estime que ces données récentes « restent insuffisantes pour modifier les recommandations actuelles, d’autant plus que les données sur les doses potentiellement délétères de cette vitamine restent trop parcellaires ». D’où l’importance de tenir compte des éventuels apports en vitamine D de nombreux compléments alimentaires chez les patients supplémentés.

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repères

Trois Français sur quatre et 90 % des Européennes ménopausées manqueraient de vitamine D, selon les conclusions de l’étude Su.Vi.Max et d’une étude de cohorte européenne menée sur plus de 8 500 femmes ménopausées.