La lavande

DESCRIPTION

La lavande vraie dite encore lavande officinale ou commune, est spontanée dans le bassin méditerranéen jusqu’à 1 800 m d’altitude. Ce sous-arbrisseau odorant d’environ 50 cm de haut présente des rameaux dressés non ramifiés. Ils portent des feuilles opposées, linéaires, à bords enroulés, de couleur vert cendré, absentes dans la partie supérieure de la plante. Les fleurs bleues à bleu violacé sont regroupées en glomérules formant un faux épi lâche sur un long pédoncule.

Il existe plusieurs variétés de lavande.

PRINCIPAUX CONSTITUANTS

Huile essentielle (min 1,3 %) dont la composition varie en fonction du climat, de l’écologie, des conditions de récolte, avec pour principaux composants : linalol, acétate de linalyle, terpinène-4-ol, caryophyllène.

Dérivés coumariniques : ombelliférone, herniarine.

Flavonoïdes.

Acides phénols : acides rosmarinique, caféique, férulique.

Tanins (jusqu’à 13 %).

MÉCANISME D’ACTION

L’HE confère à la lavande des propriétés :

– anticonvulsivantes

– sédatives avec diminution de l’activité locomotrice, allongement du temps de sommeil

– anxiolytiques

– antispasmodiques

– antimicrobiennes avec une action spécifique en cas de dysbiose.

Sous forme d’infusion, la lavande exerce un effet diurétique.

Une seule étude clinique utilise un extrait de lavande : sous forme de teinture, elle améliore les états dépressifs et potentialise l’effet des antidépresseurs tricycliques.

Les autres études concernent exclusivement son HE, confirmant son action relaxante, d’amélioration de l’humeur, anxiolytique, sédative et légèrement hypnotique s’accompagnant d’une baisse de la tension artérielle.

POSOLOGIE

Voie orale, infusion 5 à 10 min, 1 à 2 g par tasse (1 càc = 0,8 g), 3 tasses par jour :

– matin, midi et 30 min avant le coucher en cas de stress

– au repas du soir et 30 min avant le coucher en cas de troubles du sommeil.

En usage local, infusion 15 min à 10 g/l.

EFFETS INDÉSIRABLES

Non connus à ce jour.

PRÉCAUTIONS D’EMPLOI, CONTRE-INDICATIONS

La lavande est déconseillée en cas de grossesse, allaitement et chez l’enfant de moins de 12 ans faute de données suffisantes.

Elle pourrait altérer la capacité à conduire et utiliser des machines chez des personnes sensibles.

INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES

Aucune connue

Les dérivés coumariniques de la lavande n’ont pas la structure de base nécessaire pour interférer avec les anticoagulants.

Sources : EMA, Community herbal monograph on Lavandula angustifolia Miller flos. Assessment report on Lavandula angustifolia Miller aetherolum and L. angustifolia Miller flos, 27 mars 2012 ; J. Fleurentin, JC Hayon, Plantes médicinales, traditions et thérapeutiques, Ed Ouest-France, Rennes, 2008 ; M Wichtl, R Anton, Plantes thérapeutiques, Ed Tec et Doc, Paris, 2003.

Nom latin :Lavandula angustifolia Miller (syn L. officinalis Chaix, L. vera DC)
Famille :Lamiaceæ
Partie utilisée : fleurs séchées récoltées avant la fin de la floraison
Monographie de contrôle : Pharmacopée européenne
Propriétés : – sédatives et relaxantes – spasmolytiques – antimicrobiennes
Utilisations traditionnelles : En Europe : – symptômes légers dus au stress et à l’épuisement mental ; – pour faciliter le sommeil. En France également : – en usage externe pour le traitement des petites plaies (après lavage abondant), coups de soleil, brûlures superficielles et peu étendues, de l’érythème fessier ; – en inhalation en cas de nez bouché, rhume ; – en bain de bouche pour l’hygiène buccale.