Inefficacité de l’homéopathie : les homéopathes répondent à l’Académie des sciences européennes

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Inefficacité de l’homéopathie : les homéopathes répondent à l’Académie des sciences européennes

Publié le 9 octobre 2017
Par Anne-Hélène Collin
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L’avis récent de l’European Academies Science Advisory Council (EASAC) sur l’homéopathie, dans lequel sont pointés une absence d’efficacité et une certaine dangerosité de cette spécialité, a déclenché les foudres des homéopathes. Le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF), dans un communiqué de presse publié le 6 octobre dernier, démonte point par point les arguments des académiciens.

Inefficacité ? Les homéopathes reprochent à l’EASAC son manque d’impartialité dans le choix des études scientifiques sélectionnées pour leurs conclusions, rappelant au passage plusieurs méta-analyses en faveur de l’homéopathie, dont l’une fut plébiscitée pour sa qualité par la revue scientifique Lancet (Klaus Linde, Lancet, 1997).

Nocivité ? En comparant les chiffres obtenus par l’opposant à l’homéopathie Edzard Ernst (4 décès sont imputables à la pratique homéopathique dans le monde sur une période de 34 ans) et ceux de l’Agence européenne du médicament (200 000 décès sont chaque année provoqués suite aux effets indésirables des médicaments allopathiques), les homéopathes excluent toute dangerosité de l’homéopathie. Bien au contraire, les résultats de la récente étude EPI 3 démontrent qu’avec l’homéopathie existe une réduction de la consommation de médicaments aux effets indésirables et aux risque de mésusages non négligeables (AINS, antalgiques, antibiotiques et antidépresseurs) sans perte de chance potentielle pour le patient.

Sécurité ? Les médicaments homéopathiques mis sur le marché répondent aux normes de qualités les plus élevées, avec contrôles et inspections régulières attestant de leur fiabilité et sécurité. 

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Gaspillage économique ? Le SNMHF estime le coût de l’homéopathie à 0,29 % des remboursements de médicaments en France. Un coût négligeable pour la collectivité.

Manque de professionnalisme ? Les homéopathes restent avant tous des professionnels de santé. Pour le SNMHF, « les médicaments homéopathiques sont prescrits ou conseillés par des professionnels de santé (médecins, pharmaciens, sages-femmes…) formés. Ces derniers sont en capacité de faire un choix éclairé sur le traitement à dispenser après un diagnostic et un pronostic rigoureux ».

Cette prise de position ne clôt pas pour autant le débat sur l’homéopathie.