Cette plante est-elle toxique ?

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Publié le 13 février 2019
Par Anne-Hélène Collin
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Oui. Les primevères (espèces horticoles et ornementales, notamment Primula obconica, P. sinensis…, famille des Primulacées) renferment des composés quinoniques, dont la très toxique primine, et des saponosides triterpéniques, qui peuvent être à l’origine de réactions cutanées allergiques de contact : rougeurs, démangeaisons avec parfois un œdème localisé et/ou des vésicules. Les fleuristes sont principalement concernés. Des diarrhées et des vomissements peuvent apparaître en cas de contact avec la bouche (notamment chez les jeunes enfants). Les primevères sont des plantes des zones tempérées de l’hémisphère nord. Elles poussent grâce à un rhizome et sont reconnaissables à leurs feuilles en forme de rosette au milieu de laquelle nait une hampe florale. Plantes d’intérieur très populaires, elles apparaissent sur les marchés et chez les fleuristes dès janvier. Les primevères sauvages indigènes (primevère officinale ou P. veris, primevère acaule ou P. vulgaris, primevère élevée ou P. elatior) semblent moins allergisantes ; elles étaient traditionnellement utilisées dans le traitement symptomatique de la toux (voie orale), et comme adoucissant et antiprurigineux (voie locale).

Sources : Centre antipoison de Belgique ; Plantes à risques , D. Frohne, H.-J. Pfänder, R. Anton, Editions Tec & Doc, Lavoisier, 2009.

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