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Baume du Pérou
Qu’est ce que c’est ?
• Le baume du Pérou est une oléorésine issue de Myroxylon balsamum L. (Fabaceæ) var pereiræ, un arbre originaire d’Amérique centrale (en particulier du Salvador). Son nom provient du fait qu’il était exporté via les ports péruviens.
• Cette oléorésine est traditionnellement obtenue après avoir écorcé puis brûlé le tronc : après quelques jours, l’arbre sécrète alors un exsudat pathologique, le baume. Celui-ci est recueilli par des chiffons qui sont ensuite immergés dans de l’eau bouillante. Le baume, insoluble, est récupéré par décantation. Cette oléorésine est aussi extraite directement à partir de l’écorce de l’arbre.
• Le baume est épais et sirupeux, de couleur brun foncé à noir, à l’odeur forte et vanillée. Il est insoluble dans l’eau, soluble dans l’éthanol et non miscible aux huiles (sauf l’huile de ricin).
• Le baume du Pérou est inscrit à la Pharmacopée française sur la liste A des plantes médicinales utilisées traditionnellement, et à la Pharmacopée européenne (6e édition).
Quelle est sa composition ?
Le baume est constitué d’acides cinnamiques et benzoïques libres (6-8 %) et leurs formes estérifiées appelée cinnaméine (de 50 à 60 %, composée de benzoate de benzyle, cinnamate de benzyle, cinnamate de cinnamyle). On note également la présence d’alcools (nérolidol, d’alcool benzylique) ainsi que des traces de vanilline, d’où son parfum agréable, et d’une fraction résineuse.
Quelles sont ses propriétes ?
• Le baume du Pérou est un excellent cicatrisant. Utilisé traditionnellement en médecine amérindienne, il est encore indiqué pour réparer les tissus lésés en cas de brûlures superficielles, d’ulcères, de crevasses et retards de cicatrisation.
• Le baume du Pérou est aussi légèrement antiseptique.
yQuelles sont ses utilisations ?
• Le baume du Pérou est principalement utilisé en dermatologie, notamment sous forme de topique dans le traitement des brûlures superficielles, ou comme émollient protecteur dans les cas de gerçures, crevasses, érythèmes, prurits. Associé au rétinol, il est indiqué dans le traitement d’appoint de la dermite irritative.
• Le baume de Pérou entre dans la composition des spécialités pour inhalation en traitement adjuvant des inflammations des voies aériennes supérieures.
• Enfin, il est utilisé en cosmétologie pour son odeur chaude et agréable. La parfumerie l’utilise en plus comme agent fixateur de parfum.
Quelles sont les précautions d’emploi ?
• Le baume du Pérou est irritant par voie orale (ulcérations buccales). Seul un usage externe est recommandé.
• C’est une substance allergisante de part sa composition chimique (vanilline et cinnamates), pouvant provoquer des réactions cutanées lorsqu’elle est appliquée sur la peau. Il existe par ailleurs un risque d’allergie croisée avec la cannelle et le benjoin (présence de cinnamates). De ce fait, le baume du Pérou appartient à la liste des excipients à effet notoire.
• Aucune contre-indication chez l’enfant et la femme enceinte n’a été relevée.
• L’application sur les seins du baume du Pérou n’est pas recommandée chez la femme allaitante.
Quelles sont les quantités À utiliser ?
La Commission E* limite son usage à une semaine. Les préparations locales ne peuvent contenir plus de 20 % de baume du Pérou, voire 10 % lorsque la surface d’application est étendue.
Sources : Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales (4e édition), J. Bruneton, Ed. Tec & Doc, 2009 ; Traité pratique de phytothérapie, J.-M. Morel, Ed. Grancher, 2008 ; www.aroma-zone.com ; www.vidal.fr.
* Ce comité scientifique allemand spécialisé dans la phytothérapie évalue l’efficacité des plantes médicinales et émet des recommandations.
A RETENIR
• Le baume du Pérou est une oléorésine cicatrisante entrant dans la composition de nombreux topiques.
• Allergisant, il fait partie de la liste des excipients à effet notoire.
• Irritant, il s’utilise préférentiellement par voie cutanée.
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