ANRS

Quelles sont ses missions ?

L’ANRS a pour missions de :

– fédérer l’effort national de recherche sur le VIH/sida et les hépatites virales, notamment dans les domaines de la science fondamentale, de la recherche clinique et épidémiologique, des sciences humaines et sociales, des politiques médico-économiques, de la vaccinologie ;

– définir des priorités scientifiques et mobiliser des chercheurs de différentes structures et disciplines par le biais d’actions coordonnées ; – financer des projets et des allocations de recherche sur le VIH/sida et les hépatites virales. Chaque année, l’agence lance deux appels à projets à destination de la communauté scientifique ;

– assurer la veille scientifique et communiquer sur les progrès de la recherche. Elle veille ainsi à la diffusion et à la valorisation des résultats des recherches.

Quelle est son organisation ?

• L’agence dispose d’un budget de 44,6 millions d’euros et 92 % de celui-ci est consacré au financement de la recherche. Le siège de l’ANRS embauche au total 55 personnes. Il se compose de services administratifs et financiers, de cinq services scientifiques thématiques (recherches fondamentales, recherches cliniques et thérapeutiques, recherches vaccinales, recherches en santé publique et en sciences de l’homme et de la société et recherches dans les pays à ressources limitées et les relations internationales), d’un service de vigilance des recherches cliniques et d’un service d’appui à la recherche.

• Son directeur est nommé pour quatre ans par arrêté et sur proposition du président de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Depuis mars 2017, c’est le P^r François Dabis qui est à la tête de l’agence. L’ANRS dispose d’un conseil d’orientation qui est l’instance délibérante et structurante chargée du pilotage général et de la définition des orientations stratégiques. Le conseil comprend, outre le président-directeur général de l’Inserm et le directeur de l’ANRS, 13 membres désignés pour quatre ans. L’agence s’appuie également sur un conseil scientifique qui exprime un avis sur les grandes orientations et sur l’ensemble des actions qu’elle mène.

En pratique pour les pharmaciens ?

Les recherches conduites par l’ANRS font évoluer les traitements du VIH et des hépatites virales délivrés à l’officine. Pour exemple, les résultats de l’étude de l’ANRS Ipergay (Intervention préventive de l’exposition aux risques avec et pour les gays) ont permis de démontrer la très haute efficacité de la prophylaxie préexposition (PrEP) dans la prévention de l’infection par le VIH chez les adultes à haut risque de contamination. En France, l’accès au Truvada dans la PrEP a ainsi été possible dès janvier 2016 dans le cadre d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) puis, en mars 2017, les autorités sanitaires ont permis que cette association emtricitabine/ténofovir disoproxil bénéficie de l’extension d’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette indication.

Sources : anrs.fr ; rapport d’activité de l’ANRS 2019 ; ansm.sante.fr.