Se lancer dans les entretiens de suivi des patients asthmatiques

Marie-Thérèse Feuillet-Glorieux, Moirans-en-Montagne (Jura)

Nous avons déjà mené quatre entretiens avec des patients asthmatiques, deux avant la publication de l’avenant au Journal officiel, deux après.

J’emploie deux adjoints, nous trouvons donc facilement le temps de remplir cette nouvelle mission. Je comprends que dans les officines où le titulaire travaille sans adjoint, cela risque d’être plus compliqué et qu’il faille à la limite réaliser ces entretiens en dehors des heures d’ouverture. Néanmoins, il faut y aller non pas pour des considérations économiques mais pour rendre la pharmacie indispensable dans notre système de soins. J’ai transféré ma pharmacie dans une maison de santé, nous travaillons avec les médecins sur l’éducation thérapeutique des patients, nous nous formons ensemble et ils sont ravis que les entretiens pharmaceutiques existent. Pour eux, c’est un plus.

Gérard Jouan, Cronat (Saône-et-Loire)

J’ai quelques patients sous AVK dont j’assure le suivi, mais j’avoue que je ne me suis pas encore posé la question de poursuivre les entretiens pharmaceutiques avec les patients asthmatiques et de concrétiser cette deuxième mission d’accompagnement. C’est encore un peu tôt pour prendre une décision. Il faut savoir exactement ce que cela va représenter comme charge de travail supplémentaire, lors du déroulement de ces entretiens notamment. La rémunération est fixée comme pour les AVK à 40 euros pour deux entretiens par an, mais ce n’est pas elle qui pèsera le plus dans ma décision. Le problème le plus important à régler à mes yeux est celui du temps.

Mariel Lhuillier, Thenon (Dordogne)

Les entretiens sur l’asthme, j’en ai déjà fait un avant même qu’ils n’aient officiellement démarré. Un jeune patient asthmatique qui achète une boîte de Ventoline par mois, forcément ça m’a alertée ! S’il y a un besoin ou si une situation identique se présente, j’en ferai d’autres mais je ne vais pas aller au-devant de la demande des clients. Il faut du temps et ce n’est pas évident quand on exerce dans une petite officine et que l’on est pris par d’autres missions à l’extérieur (je donne des cours au centre d’enseignement et de développement de l’homéopathie). Par ailleurs, les médecins avec qui je travaille sont contre les entretiens pharmaceutiques, je ne tiens pas à me les mettre à dos. Je préfère délivrer quelques bons conseils bien argumentés.

ENQUÊTE LEMONITEURDESPHARMACIES.FR

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