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Quand les corps se mirent à tomber

Nous approchons de la cinquantaine. Nous avons cette chance. La chance d’être passés entre la mitraille. Pour certains d’en réchapper, survivants de la maladie, mais restés entre ses mains.
Les années sida comme des années folles. Folles de peurs, de rage et de fête. La lutte et la danse pour porter son corps qui s’en va mourant.
Et les corps se mirent à tomber, comme des pommes de l’arbre de vie.
120 battements par minutes* n’est pas un film d’espoir. On y va en connaissant la fin. Et ça finit mal. Nous sommes avant les trithérapies, avant les prises de conscience et la mobilisation. Restée célèbre pour ses actions chocs, l’association Act Up, sans internet ni téléphone portable, va militer pour la visibilité de la maladie, la mise sur le marché des traitements et l’accès aux soins. Désormais, le sida est une maladie politique.
Trente ans plus tard, dans son fauteuil, le spectateur rempli d’effroi et de nostalgie regarde défiler les images oubliées de l’urgence. Visages militants tordus de douleurs et de plaisirs, la beauté infernale d’une course folle contre l’impossible.
Dans cette lutte inéquitable, les héros sont dépourvus de casque et d’armure. Promis à la mort certaine, c’est nus qu’ils avancent jusqu’à la dernière minute, jusqu’au dernier battement. Sidassassinés.
*120 Battements par minute. Film dramatique français de Robin Campillo. Avec Nahuel Perez Biscayart, Arnaud Valois, Adèle Haenel. Actuellement en salle.
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