Pourquoi prévoir un plan général ?

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Publié le 7 octobre 2006
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Le Dr Jean-Marie Cohen (GROG) répond à vos questions.

Le virus grippal pose un problème : il est imprévisible. Il est parfaitement capable de provoquer une épidémie massive, vécue comme un cataclysme par la population. Quand ce type de situation survient à l’improviste, il provoque une vague de rumeurs suivie d’une épidémie de comportements aberrants : achats massifs de produits « fétiches » (pâtes, sucre, etc.), stockage de produits dangereux (essence dans la baignoire), ruée vers les distributeurs d’argent et les guichets de banque, exodes massifs vers des lieux réputés plus sûrs. Si les produits « fétiches » manquent dans les rayons des supermarchés ou si les distributeurs de billets de banque sont vides au moment où les comportements aberrants débutent, les rumeurs enflent et la panique gagne.

Pour désamorcer ce cercle vicieux, il faut avoir prévu le phénomène et, dès l’annonce de l’arrivée d’une pandémie, il faut gonfler les approvisionnements des magasins et des banques. Cela n’est possible que si un plan général a été préparé et testé avec tous les acteurs concernés.

Source : colloque « Préparation du secteur privé et des collectivités locales à une pandémie grippale », Haut Comité français pour la défense civile, Institut national des hautes études de sécurité, Saint-Denis-la-Plaine, 14 septembre 2006.

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