La migraine de Madame Hora

Réservé aux abonnés
Publié le 24 février 2018
Par Elise Haro-Brunet
Mettre en favori

Madame Hora, 34 ans, souffre de migraine avec aura et est soulagée habituellement par du paracétamol. Depuis quelques semaines, ses crises sont plus fréquentes et plus douloureuses. Son nouveau travail la stresse beaucoup, elle n’a pas toujours le temps de déjeuner et elle fume plus.

Conseils complémentaires

— Lors de la crise, se reposer, dans la mesure du possible, au calme dans une pièce fraîche et sombre.

— Tenir un agenda des crises pendant 6 mois (noter la date de survenue, le facteur déclenchant, la durée, l’intensité de la douleur, le traitement). Il permet de préciser la fréquence et la sévérité des crises migraineuses, d’évaluer la consommation médicamenteuse à la recherche d’un abus, de guider le choix des traitements (besoin d’un traitement de fond, par exemple) et de définir les facteurs déclenchants. Un agenda semestriel est téléchargeable sur le site de la Société française d’études des migraines et céphalées (sfmec.fr). Des outils de suivi sont également disponibles via des applications (ex : Migraine Buddy).

— Respecter des horaires réguliers de sommeil et d’alimentation. Sauter des repas peut déclencher une crise.

Publicité

— Les émotions, négatives ou positives, sont un facteur déclenchant. La relaxation, les thérapies cognitives et comportementales, l’hypnose peuvent être envisagées pour apprendre à mieux gérer son stress.

— Limiter la consommation tabagique et consulter un gynécologue pour adapter la contraception. La migraine avec aura est un facteur de risque cardiovasculaire. Ce risque est d’autant plus élevé qu’il existe d’autres facteurs tels que le tabac et les contraceptifs estroprogestatifs.

— Inciter à consulter un gynécologue pour adapter la contraception.

EXPLIQUER LA PRESCRIPTION

expliquer la prescription

•  Kétoprofène : à prendre dès l’apparition de la douleur, avec une collation. Après un soulagement initial, la prise peut être renouvelée au bout de 12 heures si nécessaire. Ne pas dépasser 150 mg /jour et ne pas associer à un autre anti-inflammatoire (ex : ibuprofène, acide acétylsalicylique…). Attention ! Molécule photosensibilisante.

•  Zolmitriptan : L’amélioration des symptômes doit intervenir dans l’heure qui suit. Un second comprimé peut être pris dans les 24 heures, en respectant un délai minimal de 2 heures avec la première prise. Ne pas reprendre un second comprimé si le premier s’est avéré inefficace.