La conduite à tenir au com ptoir face au Covid-19

Un patient se présente au comptoir avec une fièvre (supérieure ou égale à 38 °C) ou une sensation de fièvre et des signes d’infection respiratoire aiguë. Il précise qu’il revient d’une zone d’exposition à risque de coronavirus SARS-CoV-2 depuis moins de 14 jours (au 3 mars, les zones à risque sont la Chine, la Corée du Sud, Singapour, l’Iran et les régions italiennes d’Emilie-Romagne, de Lombardie et de Vénitie). Un autre patient présente le même type de symptômes et a été en contact étroit avec un cas confirmé ou possible de Covid-19 (personne qui a partagé le même lieu de vie ou qui a eu un contact direct avec un cas confirmé, en face à face, à moins d’un mètre du cas ou pendant plus de 15 minutes, même 24 heures avant l’apparition des symptômes d’un cas confirmé) il y a moins de 14 jours. Ce sont des cas possibles de Covid-19. Depuis le 27 février, la notion de signes de détresse respiratoire aiguë sans étiologie identifiée et sans notion de voyage/séjour ou de contact a été intégrée. Comment réagir au comptoir ?

En pratique, le premier réflexe est d’appeler le Samu-centre 15. Puis de mettre en place des mesures de protection, éloigner les autres patients présents dans l’officine et les recenser pour l’évaluation du risque de contact en cas de confirmation de l’infection. En théorie, d’après le guide méthodologique publié en février par le ministère de la Santé, il s’agit de mesures de protection pour le patient (masque chirurgical, friction des mains avec une solution hydroalcoolique) et le soignant (masque de type FFP2, friction des mains avec une solution hydroalcoolique, notamment). Mais les pénuries actuelles modifient la donne.