Défibrillateur : Quatre minutes pour une vie

Quatre minutes. C’est le temps maximal qui devrait s’écouler entre le moment où une personne s’écroule d’un arrêt cardiaque et celui où elle est « choquée » par un défibrillateur externe. Autant dire qu’il faudrait que ce type d’appareil soit disponible et facilement accessible dans tous les lieux publics de fort passage. Alors pourquoi pas dans les pharmacies ? C’est l’une des idées émises par le Pr Jean-Claude Daubert, ancien président de la Société française de cardiologie, à l’aube du congrès Cardiostim 2006 qui a décidé cette année de lancer une grande campagne de sensibilisation baptisée « Quelques minutes pour sauver une vie ».

Avec les défibrillateurs entièrement automatiques, plus simples d’utilisation que les semi-automatiques, il suffit de poser les deux électrodes sur le thorax, l’appareil prenant en charge l’analyse du rythme cardiaque et le déclenchement du choc électrique si nécessaire. Leur utilisation est à la portée d’un enfant de huit ans, et des actions de formation des élèves d’écoles primaires commencent à voir le jour avec succès. Une autre voie de réflexion est la location d’un défibrillateur aux patients à risque, le temps par exemple qu’un traitement efficace du trouble cardiaque soit mis en place.

En France, 50 000 personnes meurent chaque année de « mort subite », dix fois plus que dans les accidents de la route.