Blabla de comptoirs

« Ma belle-sœur connaît un type qui a eu un cancer, l’horreur. Il ne mangeait plus, il est mort en sept mois ». Ou bien, « Mon grand-père devait mourir et ça fait dix ans que son cancer est guéri ». Ces discussions de comptoir de bistrot, personne n’en a cure. Sauf peut-être celui qui parle… Il pense, sans doute, détenir de super-pouvoirs. Et faire disparaître cette maladie crapuleuse avec quelques phrases. L’enfer est pavé de bonnes intentions…

Le cancer, cette s… de maladie, touche tout le monde. J’imagine que certains d’entre vous l’ont rencontrée… Alors, derrière votre comptoir – de pharmacie celui-là –, peut-être serez-vous tenté aussi de partager votre vécu, mais, comme le dit un proverbe, l’expérience des autres est comme un peigne pour un chauve…

Ce qui est utile, en revanche, c’est de garder votre bel habit de professionnel de santé et d’ouvrir vos esgourdes et votre humanité. Nous avons eu envie de vous donner quelques tuyaux pour faire votre « job », tout en gérant vos émotions (page 42). Les malades et les familles – la vôtre comprise – vous seront reconnaissants de rester « pro ». Ils peuvent avoir besoin de vous. Je le sais…

En attendant, portez-vous bien !