Abus médicamenteux

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Publié le 23 avril 2005
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Les céphalées par abus médicamenteux concernent aussi bien les patients souffrant de céphalées chroniques quotidiennes (1 sur 3) que les migraineux (1 sur 100). Elles durent plus de 15 jours par mois et sont consécutives à un abus régulier (plus de 3 mois) d’un ou plusieurs médicaments. On parle d’abus pour une prise régulière d’antalgique non opioïde plus de 15 jours par mois ou d’autres traitement de crise (triptans, opioïdes, ergotés, association) plus de 10 jours par mois.

Tous les traitements de crise peuvent être en cause, en particulier le paracétamol et les associations fixes (la moitié des patients pour ces dernières). Pour aider les officinaux à repérer ce type de patient, le Pr Chamba (Lyon) a élaboré un arbre décisionnel : s’il est suivi médicalement, rappeler les objectifs de traitement lors de la primodélivrance, les conseils de prise, et inciter à la tenue d’un agenda des crises. Lors du renouvellement ou d’une nouvelle prescription, vérifier l’efficacité du traitement, la tolérance et l’historique de la consommation d’antalgiques. Si cette dernière est élevée ou si le patient n’est pas soulagé correctement, orienter vers une consultation spécialisée. Dans le cas d’une demande spontanée, s’enquérir du type de douleur et de l’existence d’un traitement en cours afin de délivrer la spécialité indiquée, avec les conseils de prise et de tenue d’un agenda des crises. Enfin, pour toute demande de conseil pour céphalée, faire préciser le type de douleur (migraine ou pas) et les habitudes de consommation. Si le handicap et la consommation d’antalgique sont importants, orienter vers une prise en charge spécialisée. Dans tous les cas, demander au patient si le traitement l’a soulagé pour éviter tout abus.

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