Mettez-leur la pression sur leur tension

Non, ce n’est pas 31,3 % mais plutôt 27,9 % en ce qui concerne la prévalence de l’hypertension artérielle en France (HTA), selon de nouvelles analyses publiées le 16 mai dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Pour autant, les fondamentaux font de la résistance, dont l’inertie thérapeutique qui pourrait expliquer le mauvais taux de contrôle de l’hypertension : la monothérapie, recommandée en première intention, doit être réévaluée au bout d’un mois.

Perfectible aussi, l’observance estimée à 40 % pour les hypertendus connus et traités.

Si, en 2019, plus de 60 % des adultes avec une hypertension connue possédaient un appareil d’automesure tensionnelle, seul un sur deux transmettait les résultats à son médecin. Ce qui fait dire aux auteurs de l’étude publiée dans le BEH que le « déficit de dépistage en France devrait interroger sur la nécessité d’une promotion de la mesure de la pression artérielle dans toute visite avec un professionnel de santé, sur l’importance de l’information et de l’éducation à la santé données au public et sur la nécessité d’un suivi tensionnel rapproché en cas de mesure élevée ». Une piste qui mérite sans doute l’attention dans la perspective d’une nouvelle mission rémunérée.