L’intervention pharmaceutique au service des antivitamines K

Réservé aux abonnés
Publié le 10 mai 2008
Mettre en favori

Améliorer les connaissances des patients sous AVK sur leur traitement, un voeu pieux ? Certainement pas. L’université Lille 2 Droit et Santé a monté un projet d’intervention pharmaceutique à l’officine dans la région Nord-Pas-de-Calais. Premier objectif : étudier la faisabilité et l’utilité de systématiser l’application des recommandations de l’Afssaps lors de chaque dispensation mensuelle en pharmacie, ce qui revient à apprécier l’état des connaissances du patient et enseigner celles manquantes à l’aide du carnet d’information et de suivi (le cas échéant, il est à remettre si le patient ne l’a pas encore reçu). C’est à ces conditions que le patient peut apprendre à autogérer son traitement et à en diminuer l’iatrogénie. Second objectif : sensibiliser les stagiaires de 6è année à l’importance de la démarche.

Sous et surdosages méconnus

373 patients ont ainsi pu bénéficier d’entretiens semi-structurés menés dans 121 officines de janvier à mai 2006. Seuls 29 % des patients ont le carnet. Si la cause du traitement est plutôt bien établie (94%), il apparaît que le risque d’un sous-dosage est connu dans seulement 66 % des cas. Quant aux signes hémorragiques, près de trois quarts des personnes savent en citer un mais seulement 37 %, deux. Encore plus inquiétant, sur 427 signes recueillis par les futurs pharmaciens, les signes les plus précoces que sont les hématomes et les ecchymoses ne sont donnés que 52 fois

Publicité