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L’hydrochlorothiazide à risque de cancer cutané
L’International Agency for Research on Cancer (IARC) a classé l’hydrochlorothiazide (HCTZ) comme carcinogène possible chez l’homme. La molécule, photosensibilisante, a notamment été associée à un risque de cancer de la lèvre. D’après une étude danoise publiée dans le Journal of the American Academy of Dermatology, ce diurétique pris au long cours augmente bel et bien le risque de carcinome basocellulaire ou de carcinome à cellules squameuses. Les chercheurs ont analysé 71 533 cas de carcinome basocellulaire et 8 269 cas de carcinome à cellules squameuses diagnostiqués entre 2004 et 2012 au Danemark, comparés respectivement à 1 430 880 et 172 460 cas contrôles. L’exposition à plus de 50 g d’HCTZ (soit environ 6 années de traitement cumulé) multiplie par 1,29 le risque de carcinome basocellulaire, et par 3,98 celui de carcinome à cellules squameuses. Le risque augmente encore pour des doses cumulées d’HCTZ supérieures à 200 g, atteignant respectivement 1,54 et 7,38. Le manque de données sur l’exposition au soleil et le phototype des patients ne permet pas d’établir si la photosensibilisation liée à la prise d’HCTZ peut expliquer l’augmentation du risque de cancer cutané. Les chercheurs concluent que « l’utilisation de l’HCTZ devrait être envisagée avec prudence, d’autant plus que d’autres agents antihypertenseurs sans lien connu avec des cancers cutanés sont disponibles ».§
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