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Les génériques du cardio-vasculaire sans reproche
La question d’une moindre efficacité des génériques par rapport aux médicaments princeps est récurrente. Le domaine cardiovasculaire n’y échappe pas. Une méta-analyse de 47 études cliniques effectuées depuis 1984, publiée début décembre dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), se veut pourtant rassurante. Il y apparaît qu’il n’y a pas de différence clinique entre les princeps et les génériques pour les classes des bêtabloquants, des statines, des antiagrégants plaquettaires, des inhibiteurs de l’enzyme de conversion et des alphabloquants. Aucune différence non plus pour des classes à index thérapeutique étroit comme les antiarythmiques ou l’anticoagulant warfarine.
Soupçons de conflits d’intérêts
La méta-analyse montre néanmoins une équivalence clinique dans 10 études sur 11 pour les diurétiques et dans 5 études sur 7 pour les inhibiteurs calciques. Globalement, les génériques sont comparables en termes d’efficacité par rapport aux spécialités de référence correspondantes. Les auteurs de la méta-analyse s’étonnent donc que la moitié des articles de la presse scientifique portant sur les génériques parus sur la même période s’opposent à la substitution à cause d’une moindre efficacité. Ils avancent plusieurs hypothèses : les médecins se fieraient plutôt à leur ressenti et à des convictions propres en dehors de toute preuve scientifique. Les soupçons se portent également sur des auteurs également experts auprès des laboratoires ou encore sur l’industrie elle-même qui cherche à défendre ses propres intérêts…
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