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Le traitement hormonal substitutif en mauvaise posture
L’interruption de l’étude « Women’s Health Initiative » (voir Le Moniteur n° 2454 du 31.08.02) confirme de façon spectaculaire nos doutes sur l’intérêt du traitement hormonal substitutif (THS), et appelle d’ores et déjà quelques conclusions :
– Les médecins doivent cesser ce qui a pris la forme d’un véritable harcèlement sur les femmes qui vont vers la cinquantaine.
– A l’évidence, la « personnalisation » du traitement ne constitue pas actuellement une réponse acceptable : le mythe sur l’intérêt à long terme du THS découlait de recoupements pseudo-épidémiologiques – fondés sur des moyennes -, et si des études adéquates mais malheureusement tardives ont enfin permis de rectifier ces recoupements abusifs, elles sont elles aussi basées sur des considérations statistiques, sans aucun pouvoir de justifier le moindre ajustement personnalisé.
– C’était un risque évident que d’organiser une étude méthodologiquement correcte : pour la concurrence qui n’a pas eu ce courage, ou pour les autorités sanitaires qui n’ont pas imposé ce courage, ce serait un jeu trop facile que de renvoyer désormais à d’autres traitements dont la seule spécificité par rapport au Prémarin est d’avoir été moins bien évalués. Le fabricant qui a eu l’audace d’une investigation aussi catastrophique mérite l’estime et la solidarité de tous les professionnels qui jugent que le marketing pharmaceutique n’est jamais aussi convaincant que lorsqu’il fonde ses espoirs légitimes de profit sur des études scientifiquement adéquates.
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