L’Agence de la biomédecine veut faire du don du vivant une priorité

Greffe de rein

Quand elle est possible, la greffe rénale à partir d’un donneur vivant est « la meilleure option thérapeutique » pour les patients souffrant d’une maladie rénale chronique à un stade avancé, a martelé le Pr Michel Tsimaratos, directeur général adjoint chargé de la politique médicale et scientifique de l’Agence de la biomédecine le 28 novembre dernier lors d’un atelier pour lancer la campagne automnale de sensibilisation à ce traitement. « Ce n’est donc pas une solution de dernier recours », a-t-il insisté, mais « la première solution à envisager », avant la greffe à partir d’un donneur décédé et la dialyse.

Pour inciter les Français à envisager plus précocement cette option du don de rein entre proches (famille élargie et entourage) strictement encadrée, le responsable de l’agence publique en a rappelé les bénéfices : la greffe est plus rapide qu’après un don post-mortem ; les greffons fonctionnent mieux et plus longtemps que ceux prélevés sur un donneur décédé ; le risque de rejet est moindre plus particulièrement lorsque le don provient d’un membre de la famille ; le receveur gagne en espérance de vie et qualité de vie ; et pour le donneur, l’acte n’influe ni sur son espérance de vie, ni sur son mode de vie post-opératoire.

L’Agence de la biomédecine, qui a annoncé la publication imminente de nouvelles recommandations, compte sur les professionnels de santé pour sensibiliser les malades et leurs proches à cette alternative, et ainsi la déployer. Actuellement plus de 90 000 patients en France sont traités pour une insuffisance chronique terminale (IRCT). En 2021 en France, 502 greffes rénales à partir de donneurs vivants ont été réalisées, sur un total de 3 252 greffes rénales, soit 15,4%. L’ambition est « d’arriver à atteindre, voire à dépasser, les 20% », soit l’objectif fixé par le quatrième plan greffe 2022-2026, rappelle le Pr Tsimaratos.