HTA : les autotensiomètres bientôt remboursés ?

Le nombre de patients dont la pression artérielle est contrôlée stagne, voire régresse autour de 50 %. Peut mieux faire, selon la Société française d’hypertension artérielle (SFHTA), qui juge la situation « alarmante » et déplore la banalisation de l’HTA comme « simple facteur de risque et non comme une réelle maladie à visages différents ».

Forte de ce constat, la société savante vient d’émettre devant les membres de l’Académie de médecine 60 propositions pour améliorer et étendre le contrôle tensionnel. Et il faut s’attendre à de changements de poids pour la pharmacie.

Le rôle du pharmacien tout d’abord. Celui-ci devrait être davantage sollicité, dans le dépistage, l’éducation à l’automesure ou encore le suivi du traitement et de l’observance.

L’automesure serait favorisée. Pour cela, il se pourrait qu’à l’avenir les appareils d’automesure tensionnelle soient remboursés tous les 5 ans « à tout patient hypertendu qui le souhaite ». La SFHTA souhaite que la liste des appareils homologués par l’ANSM, arrêtée en 2012, soit réactualisée.

D’autres mesures concernent le médicament : prescrire « impérativement » en DCI et ne pas changer de fabricant en cours de traitement, harmoniser les conditionnements en boîtes de 30 comprimés, dérembourser les antihypertenseurs dont la durée d’action et/ou l’efficacité est inférieure aux autres molécules de la même classe thérapeutique.

Ces propositions sont actuellement examinées par les autorités de santé.