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Femmes et hommes hypertendus : à chacun ses mises en garde
calquées sur les guidelines européennes, les nouvelles recommandations de prise en charge de l’hypertension artérielle étaient très attendues (notamment bithérapie dès l’initiation de traitement et baisse de l’objectif tensionnel à 120-130/70-79 mmHg pour les moins de 65 ans). Mais ce sont finalement trois autres directives que vient de publier la Société française d’hypertension artérielle (SFHTA), dont les premières sur l’HTA féminine. Car, avec une prédisposition à développer une HTA durant les trois périodes de leur vie hormonale (contraception, grossesse et ménopause) et avec l’adoption de comportements à risque (alcool, tabac, sédentarité), les femmes rattrapent les hommes en matière de risque. Ce qui a poussé la SFHTA à émettre 15 recommandations spécifiques, notamment un dépistage à chaque consultation, et obligatoire lors de la prescription d’une contraception ou d’un traitement de la ménopause. A ce sujet, les contraceptifs œstroprogestatifs et les traitements hormonaux substitutifs ne sont pas recommandés chez la femme hypertendue.
Du côté des hommes, la SFHTA s’est penchée sur les dysfonctions érectiles des patients hypertendus. Sujet tabou, la dysfonction érectile doit être considérée comme un marqueur de risque cardiovasculaire : des troubles de l’érection précèdent de quelques années la survenue d’une complication cardiaque. La SFHTA conseille donc un dépistage chez tous les patients lors de la consultation d’annonce d’HTA, dans les six mois qui suivent l’introduction d’un nouvel antihypertenseur, et au moins une fois par an lors du renouvellement du traitement. La société savante mise aussi sur les pharmaciens via des entretiens pharmaceutiques, la participation à l’éducation thérapeutique et la recherche de l’iatrogénie, et le rappel des possibles dysfonctions sexuelles lors d’une première délivrance de médicaments à risque (antihypertenseurs, opiacés, neuroleptiques…). Enfin, dans les nouvelles recommandations sur la mesure de la pression artérielle, l’automesure conserve sa place de choix dans la stratégie de dépistage et de suivi d’une HTA. Si la prise de mesure reste la même (règle des « 3 »), la SFHTA favorise les tensiomètres électroniques avec brassard huméral marqués CE et validés par les protocoles ESH (European Society of Hypertension), AAMI (Association for the Advancement of Medical Instrumentation) ou Universel. Les tensiomètres au poignet exposent à plus d’erreurs d’utilisation. §

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