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Dysthyroïdies : recommandations pour les sujets âgés et la femme enceinte
La prise en charge des dysthyroïdies est hétérogène et pas toujours optimale. La Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier des recommandations complètes pour améliorer leur diagnostic et leur suivi.
Chez les personnes de moins de 65 ans, le premier acte à réaliser en cas de suspicion de dysthyroïdie est le dosage de la TSH. Les investigations s’arrêtent là si celle-ci est normale. Dans le cas contraire, le laboratoire effectuera, à partir du même prélèvement sanguin, les dosages complémentaires prescrits sur l’ordonnance. Cette stratégie en cascade vise à éviter les prélèvements répétés et les actes inutiles. Le recours à l’imagerie n’est pas nécessaire, sauf indications bien précises. Le traitement d’une hypothyroïdie avérée passe par la lévothyroxine, mais il n’est pas systématique en cas d’hypothyroïdie fruste. L’instauration d’un traitement n’est pas non plus la règle en cas d’hyperthyroïdie. Un antithyroïdien de synthèse (thiamazole ou carbimazole en première intention) peut être utilisé avant tout recours à l’irathérapie ou à la chirurgie.
La HAS émet en sus des recommandations spécifiques pour les personnes de plus de 65 ans, le vieillissement s’accompagnant de modifications anatomiques et fonctionnelles progressives de la thyroïde. Le dosage de la TSH est alors recommandé seulement dans certaines situations : signes cliniques évocateurs d’une hypothyroïdie, déclin cognitif récent, traitement par amiodarone. S’il est nécessaire, le traitement par lévothyroxine devra débuter « à une faible posologie ».
Le cas des femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse est également détaillé, l’activité de la thyroïde augmentant d’environ 50 % pendant la grossesse. « Il est impératif d’informer les femmes en âge de procréer (ou qui ont un projet de grossesse), et ayant une hypothyroïdie connue et traitée, de l’importance de consulter rapidement leur médecin dès connaissance de la grossesse », souligne la HAS. L’hypothyroïdie maternelle avérée peut en effet entraîner fausse couche, naissance prématurée, faible poids de naissance ou troubles de l’apprentissage. Les doses de lévothyroxine doivent donc être majorées de 20 % à 30 % en début de grossesse. « Dans l’éventualité où la patiente n’a pas accès rapidement à un médecin et si elle n’a pas d’ordonnance établie à l’avance avec des doses augmentées, elle doit augmenter d’elle-même ses doses de lévothyroxine en attendant la consultation. Pour ce faire, elle devra prendre 2 doses quotidiennes de plus par semaine soit 9 comprimés par semaine au lieu de 7 (par exemple, 2 comprimés au lieu de 1 comprimé les lundi et jeudi et 1 comprimé les autres jours de la semaine) », précise la Haute Autorité. Un message à garder en mémoire au comptoir.
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