Covid et encéphalite à tiques peuvent se confondre

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Publié le 20 juin 2020
Par Anne-Hélène Collin, Yolande Gauthier et Francois Pouzaud
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La survenue, le mois dernier, de cas groupés d’infections par le virus de l’encéphalite à tiques (TBE, pour Tick-borne encephalitis) dans l’Ain amène l’Académie de médecine à rappeler que « cet été, les syndromes pseudogrippaux ne seront pas tous des Covid-19 ». Le diagnostic de Covid a en effet d’abord été évoqué face aux symptômes de la TBE (fièvre, fatigue, céphalées, douleurs musculaires) ayant débuté pendant la période de confinement. Il s’avère finalement que, pour la première fois en France, la maladie a été transmise non pas par une tique mais par un aliment (fromage au lait cru de chèvre). La France compte en moyenne une vingtaine de cas de TBE par an, mais cette zoonose est en recrudescence dans plusieurs pays européens (Suisse, Allemagne, Suède…). L’Académie recommande le recours systématique au diagnostic de laboratoire devant toute suspicion clinique de Covid-19, et l’évocation d’une infection zoonotique (TBE, maladie de Lyme, leptospirose…) en cas de négativité répétée. Le Haut Conseil de la santé publique vient pour sa part de se prononcer en faveur de l’inscription de l’encéphalite à tiques sur la liste des maladies à déclaration obligatoire.

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