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Autotensiomètres : Imposer une réglementation plus sévère
Avec l’hypertension artérielle, c’est toujours le même refrain : « J’y pense et puis j’oublie. » Et ce n’est pas uniquement de la faute des malades. Le sujet était à l’affiche du dernier Club Santé. Constat : les médias, qui, il est vrai, ont souvent traité le sujet, rechignent à en parler régulièrement. Quant aux professionnels, ils s’installent souvent dans une certaine routine. Pourtant, l’hypertension artérielle demeure un vrai enjeu de santé publique, avec 8 millions de personnes traitées en France. « Si on veut moins mourir en France, il faut lutter plus efficacement contre les maladies cardiovasculaires », assène le Pr Girerd, président du Comité français de lutte contre l’hypertension artérielle.
Certes, la prise en charge actuelle est bénéfique (14 % de mortalité en moins chez les patients traités, jusqu’à 42 % d’AVC en moins…), mais tout n’est pas réglé, loin de là ! D’abord, et c’est logique, plus on est jeune, moins on connaît ses chiffres tensionnels. « Les efforts de dépistage doivent donc être poursuivis chez les 35/55 ans », indique le Pr Girerd. Ce sera d’ailleurs un des thèmes de la campagne 2005 du Comité.
Autre défi, celui de mieux contrôler les personnes âgées dont l’efficacité du traitement diminue avec les années. Aux industriels de développer de nouveaux médicaments efficaces sur l’hypertension systolique. Il faut également privilégier l’automesure. « Prendre la tension artérielle au cabinet médical n’apporte rien car la mesure est faussée. Autant que le médecin consacre ce temps à des explications et à de la prévention, avance le Pr Mourad, du CHU Avicenne (93). Mais il faut impérativement que les autotensiomètres soient agréés Afssaps. » Ce qui n’est pourtant pas toujours le cas de ceux qui sont proposés dans le commerce, y compris en officine ! « Il devrait y avoir une réglementation plus sévère », regrette le Pr Girerd. Les prix varient de 20 Euro(s) (chez Lidl) à 100 Euro(s). Au-delà, selon le Pr Girerd, c’est du gadget ou synonyme de grosse marge ! « Le vrai débat, c’est de savoir si vous, pharmaciens, justifiez le prix par des informations et des services complémentaires », considère le Pr Mourad.
Le Comité demande, comme pour les diabétiques, que les autotensiomètres soient pris en charge par l’assurance maladie. Mais sans guère d’illusions…
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