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Violences conjugales : la HAS donne ses recommandations pour les repérer et agir
La Haute Autorité de santé a publié ce mercredi 2 octobre ses recommandations en matière de repérage des violences conjugales. Deux fiches outils, l’une sur le repérage et l’évaluation des violences, l’autre sur la conduite à tenir, sont accessibles sur le site de la HAS. « Nous sommes vraiment persuadés que les professionnels de santé ont un rôle crucial à jouer car ils sont très souvent les premiers interlocuteurs », explique Dominique Le Guludec, présidente de la HAS, en préambule de la conférence de presse. Pour le Dr Ghada Halem, gynécologue-obstétricienne, fondatrice de la Maison des femmes de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) : « Ce n’est pas qu’un sujet sociétal ou judicaire, c’est aussi un sujet médical ». Et tous les professionnels de santé sont concernés.
Le tout est de libérer la parole, expliquent les experts, en posant systématiquement la question des violences, notamment pour les médecins, pour déstigmatiser les victimes de violences : « Comment vous sentez-vous à la maison ? », « En cas de dispute, cela se passe comment ? »… Mais les freins sont nombreux : « Les violences sont souvent intégrées dans un mode de relation normale », explique Françoise Toutain, directrice du centre Flora Tristan, Châtillon (Hauts-de-Seine) qui compte aussi la peur d’être jugée et le sentiment de culpabilité. Il faut y ajouter le phénomène d’emprise, une notion souvent mal connue des professionnels de santé.
Et ensuite, comment agir ? Dans sa boite à outils, la HAS fournit les structures associatives, judiciaires et sanitaires à contacter, notamment le numéro national d’aide aux femmes victimes de violence (3919).
En France, 219 000 femmes, de tout âge, de tout milieu, de toute culture, subissent chaque année des violences au sein de leur couple et une femme meurt sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint tous les deux jours. 10 à 15 % des victimes de violences conjugales sont des hommes.
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