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Un patient souhaite acheter du sirop Eucalyptine Lebrun pour soigner sa toux ainsi que des comprimés de Novacétol pour son armoire à pharmacie. Peut-on délivrer ces deux spécialités à base de codéine ?

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Publié le 1 octobre 2011 | modifié le 18 août 2025
Par Véronique Pungier et Géraldine Galan
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Réponse : Dans le cas présent, il n’est pas possible de délivrer en même temps ces deux spécialités d’automédication étant donné leur teneur respective en codéine. Pour le savoir, il suffit de se reporter aux doses exonérées de codéine. L’arrêté du 17 décembre 1984, paru au Journal officiel le 20 janvier 1985, précise les conditions d’exonération de la liste I de la codéine et de ses sels : la quantité maximale de codéine qu’il est possible de vendre librement au public ne doit pas excéder 300 mg. Or, un flacon d’Eucalyptine Lebrun (200 ml) renferme 244 mg de codéine base et une boîte de 24 comprimés de Novacétol contient 193,20 mg de codéine base. La délivrance de l’une ou l’autre spécialité conseil entre bien dans le cadre de l’exonération de la codéine mais, en délivrant les deux médicaments, la codéine n’est plus à dose exonérée et celle-ci tombe sous la réglementation des substances vénéneuses.

Dans le contexte d’une demande de plusieurs boîtes de spécialités renfermant de la codéine par des patients dépendants à cet analgésique opioïde, intervient en plus l’article R. 4235-2 du code de déontologie des pharmaciens qui précise que le pharmacien « contribue notamment à la lutte contre la toxicomanie ».

Sources : Code de la santé publique, Conseil national de l’ordre des pharmaciens

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