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Trois questions à… Robert Cohen
Moucher les deux narines d’un enfant en même temps est réputé entraîner un risque d’otite par migration des sécrétions dans la trompe d’Eustache. Est-ce vrai ?
Aucune étude n’a pu démontrer à ce jour que le lavage des fosses nasales et le mouchage du nez associé à cette mesure d’hygiène augmentent la fréquence des otites moyennes aiguës de l’enfant ou, à l’inverse, la diminuent. Le nettoyage du nez n’est pas réalisé dans un but de prévention du risque infectieux, mais, plus simplement, pour libérer les voies aériennes supérieures de l’enfant et lui éviter une gêne respiratoire. C’est vrai surtout chez le nourrisson qui ne respire bien que par le nez.
Une fièvre de plus de 38,5 °C pendant plus de 48 h, des vomissements, une diarrhée, une altération de l’état général sont autant de signes devant orienter vers la consultation médicale. Nécessitent-ils pour autant la mise en route d’une antibiothérapie per os ?
Ces signes conduisent, en effet, à orienter l’enfant en consultation médicale dans le but essentiel de rechercher une complication qui pourra alors justifier la mise en route d’une antibiothérapie. Mais si l’examen clinique ne décèle rien d’autre qu’une rhinopharyngite simple non compliquée, la prescription d’antibiotiques ne s’impose pas. Il n’a jamais pu être prouvé que la fièvre et la caractère purulent des sécrétions étaient les témoins d’une infection bactérienne, ni que ces signes étaient plus souvent associés à des complications.
Comment combattre l’excès de prescriptions d’antibiotiques dans les rhinopharyngites ?
Il faut faire connaître les recommandations officielles de l’Afssaps. Des études ont montré que la sensibilisation des médecins à ces recommandations et l’éducation des parents par ces mêmes médecins réduisent environ de moitié la prescription d’antibiotiques d’emblée pour une rhinopharyngite banale de l’enfant. Bien entendu, les pharmaciens d’officine doivent eux aussi participer à l’éducation des parents.
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