SIDA : Observance et précarité ne font pas bon ménage chez les femmes

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Publié le 5 octobre 2002
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Les situations de précarité et de vulnérabilité sont des facteurs de mauvaise observance d’un traitement antirétroviral chez la femme séropositive. Plus du quart des femmes VIH+ à qui on prescrit un traitement ne le suivent pas correctement, rapporte une étude nationale du groupe de recherche Ippothes*.

Difficultés de logement, absence de travail, isolement social, toxicomanie, et surtout cumul de ces situations multiplient le risque d’une observance déficiente.

En revanche, l’étude permet d’écarter tout lien avec le niveau d’étude ou la nationalité. Fait singulier, avoir des enfants, à charge ou non, nuit au bon suivi du traitement.

Les professionnels de santé doivent donc être sensibilisés à l’importance des conditions de vie, facteurs prédictifs de mauvaise observance.

Soutenue par Bristol-Myers Squibb et la Direction générale de la Santé, cette étude, réalisée auprès de 668 femmes infectées par le virus, fait suite à une première enquête de 1999. Cette dernière montrait que, dans une population de personnes en situation de multivulnérabilité, le suivi du traitement était moins bon chez les femmes que chez les hommes.

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* Initiative pratique pour l’observance thérapeutique dans le sida.