Sevrage tabagique : la cotininurie grille le test de Fagerström

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Publié le 1 décembre 2001
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Lors des Journées internationales de biologie qui se sont déroulées du 15 au 17 novembre, biologistes et médecins tabacologues se sont prononcés en majorité pour l’intérêt du dosage de la cotinine.

Actuellement, le choix du mode de sevrage tabagique et du dosage des substituts nicotiniques se fait essentiellement à partir d’un questionnaire évaluant la dépendance à la nicotine, le test de Fagerström. Or le dosage urinaire de la cotinine permet, lui, d’évaluer de façon précise l’imprégnation tabagique du patient.

Métabolite de la nicotine, la cotinine est un bien meilleur marqueur que la nicotine elle-même, car sa durée de vie est plus longue, sa concentration stable et son élimination prolongée. Son dosage présente un intérêt dans l’adaptation des posologies de substituts lors du sevrage tabagique et dans le suivi du traitement et de l’abstinence de certaines populations : femme enceinte, patient hospitalisé pour un accident coronarien…

Le dosage de la cotinine permettrait également d’apprécier le tabagisme passif chez les nourrissons souffrant de bronchopneumopathie ou d’asthme. En effet, en cas de tabagisme passif, le taux de cotinine rejoint celui d’un fumeur léger (trois cigarettes par jour).

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Seule ombre au tableau à l’heure actuelle : ce dosage (coté B100 à B120, soit environ 200 francs) n’est pas inscrit à la nomenclature et donc non remboursable.