« Séoulographie » générale

Depuis mars 2002, l’alcoolisme est reconnue comme une maladie… professionnelle en Corée du Sud. Car dans ce pays, comme nous l’apprend notre confrère Télérama, lever le coude avec son patron est une obligation, sous peine de voir sa carrière faire du surplace. Pire, les entreprises coréennes emploient des « sul sangmu » ou « chef alcool » qui ont pour mission de trinquer avec leurs clients jusqu’au bout de la nuit s’il le faut. Il n’est donc pas rare de voir des cadres cravatés tituber dans les rues ou hilares et avachis au fond d’une salle de karaoké. Ils sont en réalité en service commandé. Pas étonnant que la Corée soit, selon l’OMS, le deuxième pays consommateur d’alcool après la Slovénie. Toutefois, pour être considéré comme un « alcoolique professionnel » et être pris en charge par la système de sécurité sociale en cas de problèmes de santé, il faut avoir au moins absorbé, dans le cadre de son travail, 80 grammes d’alcool par jour (l’équivalent de quatre verres de whisky) pendant trois ans. « Kambae ! »(« Santé » !).