Quels conseils donner pour aider à réduire les ronflements ?

Les ronflements concerneraient la moitié des hommes et un quart des femmes, avec des variations en fonction de l’âge. Ce phénomène peut être bénin ou traduire un syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (Sahos) qui doit faire l’objet d’une prise en charge spécifique. Ce syndrome se manifeste par des signes tels la somnolence diurne, la fatigue ou encore la sensation de mauvais sommeil. En dehors du Sahos, des mesures hygiénodiététiques permettent de réduire l’importance des ronflements. La surcharge pondérale étant le premier facteur favorisant, une diminution du poids, par une modification de l’alimentation et une augmentation de l’activité physique, est à encourager. Il est recommandé d’éviter l’alcool, en particulier le soir, car il induit une vasodilatation qui relâche les muscles, ainsi que les dîners trop copieux. Le sevrage tabagique représente aussi un atout. La posture adoptée pendant le sommeil a son importance : privilégier un positionnement sur le côté ou sur le ventre et éviter de dormir sur le dos. Maintenir la tête légèrement surélevée est également bénéfique. La rhinite allergique et la rhinopharyngite accentuent le ronflement. Il est alors préconisé de réaliser des lavages de nez au sérum physiologique, et de bien suivre le traitement prescrit (gouttes nasales corticoïdes en particulier). La réévaluation des traitements hypnotiques et anxiolytiques est également utile car ils peuvent contribuer à augmenter la gêne. Tout ronflement qui persiste chez un enfant doit inciter à consulter.

Sources : « Ronflement de l’adulte et de l’enfant : que faire ? », Assurance maladie ; « Vos patients ronflent : que faire ? », La Revue du praticien, juin 2016.