Prevenar : Un taux de couverture encore insuffisant

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Publié le 25 septembre 2004
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Un an et demi après son remboursement, le vaccin pneumococcique conjugué Prevenar n’est pas assez pratiqué par les médecins pour pouvoir observer une baisse significative des infections invasives à pneumocoque. Bien que le taux de couverture vaccinale progresse (de 31 % en décembre 2003 pour la première injection à 47 % en juin 2004), la méningite à pneumocoque tue un enfant toutes les trois semaines et reste la première cause de surdité acquise chez les jeunes.

Plus de la moitié des cas surviennent avant l’âge de un an et le risque d’infection grave augmente dès 4 mois (pic d’incidence entre 4 et 6 mois). D’où l’intérêt de vacciner les nourrissons dès 2 mois, alors que la première prescription a lieu en moyenne à 3,9 mois. Mais contrairement à une idée reçue, la vie en collectivité influerait peu sur la survenue de la méningite à pneumocoque. En effet, selon l’Observatoire national des méningites bactériennes, 62,1% des enfants concernés sont gardés à domicile. Bien sûr, les experts espèrent la généralisation du vaccin à tous les nouveau-nés, sur le modèle de l’expérience américaine (depuis 2000) où les infections invasives ont diminué de 96 %. Signe encourageant : d’après une enquête des laboratoires Wyeth, les mamans se révèlent favorables à la pratique de ce vaccin, en même temps que le pentavalent.

En termes d’approvisionnement, les stocks en rupture temporaire avant l’été (voir Le Moniteur n° 2543) se normalisent progressivement, avec un potentiel de 400 000 doses pour le mois de septembre.

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