Près d’un quart des Français auraient eu la grippe A(H1N1) 2009 !

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Publié le 10 juillet 2010
Par Véronique Pungier
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Selon l’Institut de veille sanitaire, 7,7 à 14,7 millions de Français auraient été infectés par la grippe A(H1N1) 2009 l’hiver dernier, soit 13 à 24 % de la population. « Comme dans la plupart des pays, le bilan de la pandémie en France est contrasté : l’épidémie a été précoce, caractérisée par une mortalité directe et indirecte quantitativement faible et une grande bénignité voire l’absence de symptômes dans la plupart des cas », explique Françoise Weber, directrice générale de l’Institut national de veille sanitaire, dans un numéro thématique du Bulletin épidémiologique hebdomadaire publié en ligne le 29 juin.

L’épidémie de grippe A(H1N1) 2009, entamée à la mi-octobre, s’est achevée à la fin de l’année (semaine 52) pendant les vacances de Noël.

1 134 cas graves et 312 décès dénombrés

Si la proportion d’hospitalisations a été à peine supérieure à la fréquence habituelle lors des grippes saisonnières, le nombre de patients admis en réanimation a en revanche été très supérieur. 1 334 cas graves hospitalisés ont été enregistrés, dont 14 % étaient des enfants. 20 % des patients n’avaient pas de facteurs de risque identifiés.

Par rapport à une grippe saisonnière, les 312 patients décédés de la grippe (pandémique) ont un profil différent : près de 75 % des décès avaient moins de 65 ans alors qu’ils représentent habituellement moins de 10 % des décès. Chez les plus de 65 ans, la mortalité est restée limitée, sans doute à cause d’une immunité croisée protectrice.

Parmi les patients décédés, 16 % n’avaient pas de facteur de risque connu. Les quatre principaux facteurs de risque de décès ont été les maladies cardiaques et respiratoires chroniques, l’immunosuppression et le diabète.

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Quant à l’acceptation du vaccin, une enquête française montre que près de 8 adultes sur 10 ont refusé de se faire vacciner, la plupart estimant que la vaccination était « une mesure de protection individuelle dont les risques excèdent généralement les bénéfices ».