NORD : Pas d’ordonnance pour le « 15 bis »

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Publié le 10 mai 2003
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Depuis le 20 juillet 2002 fonctionne dans le Pas-de-Calais le « 15 bis » ou CRRAL (centre de réception et de régulation des appels libéraux). Son principe : le médecin de garde transfère sa ligne vers le CRRAL qui oriente les patients selon les symptômes vers le SMUR, le médecin (d’astreinte ou bien le « médecin régulateur »), susceptible de donner un conseil médical téléphonique.

Problème : les conseils téléphoniques peuvent déboucher sur des « recommandations » de prescriptions… sans ordonnance. « Or les officinaux ne peuvent délivrer de médicaments sans ordonnance, rappelle Patrice Devillers, président du syndicat départemental USPO. Nous ne pouvons pas non plus appeler le prescripteur pour confirmer la prescription. »

Pour Jean Arnoult, président du conseil régional de l’ordre des pharmaciens, « les officinaux sont coincés entre la législation et l’aide au patient. Il faudrait au moins une confirmation du médecin par fax ».

Quant au Dr Pierre Grave, président de l’Association des services d’urgences médicales 62, il se dit favorable à une évolution de la réglementation. « Toutes les conversations du « 15 bis » sont enregistrées sur disque dur, précise-t-il. Par ailleurs, l’envoi d’un fax est envisageable. Il faudrait obtenir le droit de prescrire oralement certains médicaments symptomatiques… Cette information doit être remontée au ministre. » Il prône aussi la création de maisons médicales qui pourraient disposer d’un stock de médicaments d’urgence tenu par un pharmacien.

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Une dizaine de « 15 bis » existent en France. De nombreux projets sont en discussion.