Les vieux de la vieille

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Publié le 30 juin 2018
Par Christine Julien
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Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans… Dans les années 1980, fumer est encore « cool », malgré les premières études de 1950 sur la nocivité du tabac. Les substituts nicotiniques (SN) arrivent en officine, listés, et leur publicité grand public est autorisée, mais ils passent plus de temps sur les étagères que sur le comptoir. Le 5 décembre 1999, ils sont délistés et disponibles en libre accès pour favoriser la « défume » comme le dit le Pr Robert Molimard, éminent spécialiste, dans son Petit Manuel de Défume. Certes, la marge est intéressante, mais le sevrage tabagique est l’un des premiers sujets pour lequel les officinaux entrent « dans le jeu de la prévention » et jouent « pleinement leur rôle d’information »(1). Que celui qui n’a pas fait un Fagerström à un client lève la main !

Aujourd’hui, les SN reviennent sur la liste des médicaments remboursés non listés pour mieux aider à défumer (lire actu p. 6). Il paraît que les prix varient trop d’une officine à l’autre. Les officinaux peuvent toujours les conseiller mais pas les prescrire. Sans doute parce qu’ils les vendent… En attendant, gardez la flamme de la prévention et portez-vous bien. À septembre avec plaisir.

(1) Substituts nicotiniques. Effets de la vente libre, B. Dautzenberg et G.Brücker, adsp n° 32, septembre 2000

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